Le courrier des lecteurs: pour ou contre le site du procés

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Le procès fut bien inique, même au regard d'un Français de la fin du XVIIIe siècle, précisément parce qu'il découlait d'une implacable volonté politique ne laissant aucun doute quant à son issue et faisant parfaitement abstraction de toute notion de Justice.

Par ailleurs, comme je le disais précédemment, l'épisode de Varennes ne pouvait servir de raison à l'ouverture d'un procès. Lors de son retour à Paris, Louis XVI fut rétabli dans tous ses droits et placé sous la protection de la Constitution qui garantissait son inviolabilité. Le Roi se montra si soucieux du respect de la Constitution que ses ennemis durent la violer et recourir, une fois de plus, à l'insurrection populaire pour le déposer une année plus tard, le 10 août 1792.

Il est intéressant de rappeler que l'émeute du 10 août et ses carnages étaient l'écho de la journée du 20 juin 1792 lorsque plusieurs milliers de manifestants venus des faubourgs sous la conduite de Santerre forcèrent les portes des Tuileries. Durant des heures le Roi vit défiler des émeutiers qui le menaçaient et l'injuriaient. Il coiffa le bonnet rouge et but à la santé de la Nation mais refusa de retirer son veto (sur la déportation des prêtres réfractaires). Pour la première fois, Louis XVI n'avait pas reculé et cette volonté brutale de faire pression sur lui provoqua un émoi considérable que traduisirent les milliers d'adresses de soutien qui lui furent envoyées. L'Assemblée, tournant à tous les vents, proposa même de punir les factieux, ce que le Roi refusa. L'émeute du 10 août connut plus de succès et la royauté fut abolie.

(Signè)





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