La posta dei lettori: pro e contro il sito sul processo

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Certes le titre de monsieur Crivellin était mal choisi en ouvrant plus de perspectives à la polémique qu'à l'Histoire.

Cependant nous pourrions discuter sur le fond de l'affaire et force est de constater que la condamnation de Louis XVI, suivie de son exécution, fut bien un crime, mais un crime d'Etat.

En effet, il ne fut jamais question d'accorder au Roi un procès équitable, ce n'était pas une question de Justice (à laquelle tout homme à droit), mais bien de politique.

Pour reprendre les termes des historiens Tulard et Rials : "L'acte à accomplir n'est pas judiciaire mais politique ; ce qui compte, les Montagnards cohérents l'ont bien vu, c'est de frapper à mort, de façon à la fois concrète et sympbolique, un homme (Louis XVI), une race prestigieuse (les Capétiens) et une idée (la royauté)".

N'oublions pas que le Roi était inviolable en vertu de la Constitution et que la Convention, en tant que seul organe du pouvoir, ne pouvait s'ériger en Cour de Justice sans jeter l'idée même de Justice aux orties. Rien ne lui conférait un tel droit, pas même le salut public, dont il n'était pas question d'ailleurs, puisqu'il s'agissait essentiellement d'une provocation à l'égard de "l'Europe des Rois" qui ne devait guère tarder à goûter au bonheur de la Liberté révolutionnaire par le biais de l'invasion, de la conquête, des annexions et des pillages.

Robespierre sut magnifiquement justifier la "nécissité" du déni de Justice en s'appuyant précisément sur le prétendu argument du salut public : "Il n'y a point ici de procès à faire. Louis n'est point un accusé, vous n'êtes point des juges ; vous êtes, vous ne pouvez être que des hommes d'Etat et les représentants de la Nation." La qualification de représentants de la Nation, dans les conditions de l'élection de septembre, est sujette à caution, mais peu importe, le mot est éloquent.

Il est amusant de constater que les ennemis de Robespierre se servirent du même prétexte, celui du salut public, pour organiser son exécution sommaire, sans véritable procès. Certes, leur machination fut facilitée par les lois de Prairial (juin 1794) que Robespierre fit décréter et qui élargissaient considérablement la notion de suspect, réduisaient à sa plus simple expression la procédure devant le Tribunal révolutionnaire et supprimaient les peines autres que la mort. Ils purent alors se présenter comme les sauveurs de la Nation en péril...

(Signè)





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