Le votazioni

19 gennaio 1793:
Quarta domada: Ci sara una sospensiva per l'esecuzione di Luigi capeto? Si o NO

La séance de la Convention s'ouvrit à dix heures et
demie, sous la présidence de Barère à qui Vergniaud,
malade, avait cédé le fauteuil.
Après diverses questions,le débat sur le sursis s'instaura.
Une fois encore, les Girondins se divisèrent. Buzot,
Condorcet, Brissot se prononcèrent pour le sursis, Barbaroux contre.
Buzot fit valoir, une fois encore, l'argument orléaniste :

Que l'on chasse donc Orléans et ses fils, et demain
tous dissentiments cessent entre nous. Je conclus à ce
qu'il y ait un intervalle entre le jugement et l'exécution,
et que dans cet intervalle, on exile tous les prétendants
au trône, tous ces hommes qui ne peuvent aimer la
liberté et l'égalité, tous ces hommes qui ne sont que les
instruments des puissances étrangères ...


Condorcet
proposa l'abolition de la peine de mort
pour les délits privés, et d'examiner s'il convenait de la
conserver pour les crimes contre l’Etat .

Brissot
mit en avant des arguments de politique étrangère :
Si Louis est exécuté, il faut dès maintenant voter la
guerre contre l' Angleterre, la Hollande et l'Espagne,
contre tous les tyrans de l'Europe, parce qu'elle est
inévitable de leur part, non pas tant parce qu'ils seront
irrités de la mort de Louis, mais parce que tous ces
tyrans, résolus d'écraser notre liberté, et dans cette
liberté celle de toute l'Europe, croiront avoir trouvé
dans cette mort un prétexte séduisant aux yeux de
leurs. peuples. Maintenant êtes-vous prêts pour cette
guerre universelle ?

Barère
termina le débat par des arguments décisifs.
Le sursis jusqu'à la ratification de la Constitution par
le peuple?
Ne craignez-vous pas de regénérer tous les complots
et toutes les espérances des aristocrates? D'un autre
côté, ne craignez-vous pas de ranimer toutes les tentatives
des factieux, et de faire de l'acceptation de la
Constitution un moyen de renverser la République?
Le sursis jusqu'à la paix?
Quelle est donc cette diplomatie nouvelle qui s'en
va promenant une tête dans les cours étrangères, et
stipuler le salut ou le bannissement d'un condamné pour
premier article des traités! Quel est cet horrible et
machiavélique procédé de composer avec la tyrannie
â. la manière des tyrans!
Le sursis jusqu'à ce que l'ennemi attaque le territoire?
Je ne conçois pas de procédé plus cruel, plus
inhumain, que de tenir un glaive suspendu sur la tête
d'un homme, en lui disant à chaque mouvement des
armées ennemies: c ta tête tombera .

Barère conclut :
Les républiques ne naissent que par des efforts; en
abattant la superstition royale, il faut être en mesure
contre les gouvernements de l'Europe .

La discussion fut fermée. L' Assemblée décréta que
chaque représentant voterait simplement par oui ou non.
L'appel nominal commença immédiatement. Il fut ter-
miné à deux heures après minuit.
Le président proclama aussitôt les résultats.
Le nombre des députés à la Convention est de
sept cent quarante-neuf
749
un est décédé 1
un a donné sa démission. 1
un s'est récusé 1
un a donné un vote conditionnel et nul. 1
neuf ont refusé de voter 9
vingt et un sont absents pour cause demaladie 21
dix-sept sont absents par commission. 17
uit sont a sents sans cause connue et sont censurés au procès-verbal. ... 8

Total à ôter du nombre des votantscinquante-neuf

59

Reste six cent quatre-vingt-dix votants.

690
dont la moitié est trois cent quarante-cinq. ... 345
plusune 1
La majorité absolue est de trois cent quarante six 346
Les votes pour le sursis sont au nombre de trois cent dix 310
Ceux contre le sursis sont de trois cent quatre-vingts 380
Total égal au nombre des votants. 690
Les votes contre le sursis étant de.
380
et la majorité absolue de. 346
Les votes exédant la majorité sont au nombre de trente-quatre 34

Après cette proclamation, le président prononce le.
décret suivant:

La Convention nationale décrète qu'il
ne sera point sursis à l'exécution du jugement de mort
qu'elle a rendu le dix-sept de ce mois contre Louis Capet
dernier roi des Français.
Les partisans de la mort l'avaient emporté avec une
majorité indiscutable de 70 voix. Le procès-verbal des
quatre appels nominaux fut alors clos et le décret
suivant adopté :Quatre articles définitifs


Article I
La Convention nationale déclare Louis
Capet, dernier roi des Français, coupable de conspi-
ration contre la liberté de la nation, et d'attentat contre
la sûreté générale de l'Etat.

Art. II.
La Convention nationale décrète que Louis
Capet subira la peine de mort.

Art. III.
La Convention nationale déclare nul l'acte
de Louis Capet, apporté à la barre par ses Conseils,
qualifié d' " appel à la Nation du jugement contre lui
rendu par la Convention ., défend à qui que ce soit
d'y donner aucune suite, sous peine d'être poursuivi
et puni comme coupable d'attentat contre la sûreté
générale de la République.

Art. IV
Le Conseil exécutif provisoire notifiera dans
le jour, le présent à Louis Capet, et prendra les mesures
de police et de sûreté nécessaires pour en assurer
l'exécution dans les vingt-quatre heures, à compter de la
notification, et rendre compte du tout à la Convention
nationale immédiatement après qu'il aura été exécuté.

La séance est levée à trois heures après minuit,
dimanche 20 janvier 1793.

Le président du Conseil exécutif qui pour lors se
trouvait être
Garat, ministre de la Justice, se transporta
au Temple à deux heures, le 20 janvier 1793.
Lecture fut donnée au roi du décret de la Convention.
Louis XVI sortit un papier de son portefeuille qu'il
remit à Garat.

20 janvier 1793
Je demende à la Convention nationale [ces quatre
mots biffés par le roi] un délai de trois jours pour pouvoir
me préparer à paraître devant la présence de Dieu.
Je demende pour cela de pouvoir voir librement la
personne que j'indiquerai aux commissaires de la Commune,
et que cette personne soit à l'abri .de tout te
inquiétude et de tout te crainte pour cet acte de charité
qu'elle remplira auprès de moi. Je demende à la
Convention nationale [ces quatre mots biffés] d'estre
délivré de la surveillance perpétuelle que le Conseil
général a établi depuis quelques jours.

Je demende dans cet intervalle à pouvoir voir ma
famille quand je le demanderai et sans témoins. Je
désirerais bien que la Convention nationale s'occupat
tout de suit te du sort de ma famille et qu'elle lui permit
de se retirer librement et convenablement où elle le
jugerait à propos.

Je recomende à la bienfaisance de la Nation tout tes
les personnes qui m'étaient attachées, il yen a beau-
coup qui avaient mis toutes leur fortunes dans leurs
charges et qui n'aiant plus d'appointements doivent
estre dans le besoin, et mesme de celles qui ne vivaient
que de leurs appointements. Dans les pensionnaires il
y a beaucoup de vieillards, de femmes et d'enfants qui
n'avaient que cela pour vivre.

A la Tour du Temple le [en blanc] janvier 1793
LOUIS

Le roi remettait d' autre part à l'un des commissaires
de la Commune, une note portant le nom et l'adresse
de M. Edgeworth de Firmont, n° 483 rue du Bac.
Garat rendit compte à la Convention le jour-même.
L'Assemblée décréta qu'il était libre à Louis d'appeler
tel ministre du culte, qu'il jugerait à propos, et de voir
sa famille sans témoins. Elle autorisa le Conseil exécutif
à lui répondre que la nation, toujours grande et tou-
jours juste, s'occuperait du sort de sa famille. Elle passa
à l'ordre du jour sur sa demande qu'il fût sursis pendant
trois jours à l'exécution du jugement .
La séance fut levée à cinq heures.

Vers le même moment,
Lepeletier de Saint-Fargeau,
représentant de I'Yonne, qui avait voté pour la mort et
contre le sursis, était assassiné dans un café du Palais-
Royal par l'ancien garde-du-corps, Pâris. La nouvelle
en parvint aussitôt aux Jacobins.
Robespierre recommanda
un calme imposant et terrible. La Société arrêta
que ses membres se transporteraient dans les sections
pour empêcher toute manifestation. Il ne fallait pas
qu'un acte aussi solennel que l'exécution du roi soit
troublé par l'émotion populaire. La Société se déclara
permanente pendant le reste de la nuit 26.





http://www.madamedepompadour.com/_luigiXVI